Jarvis 3.0
19 juin 2018
Un nouvel arrivant sur Jurlud !
25 juin 2018
Jarvis 3.0
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Je vous expliquais dans mon dernier article l’arrivée du nouveau Jarvis. Les premiers tests ont commencé …

Jarvis 3.0 sera plus puissant, indéniablement. Pour ce faire, il utilisera du matériel plus performant et dédié aux systèmes type serveur.

Parmi ces matériaux, il y a les disques durs. Et pour vous aider à mieux comprendre cet articles, je vais au préalable vous donner quelques éléments basiques concernant les disques.

 

Disques: type, connectique, caractéristiques

Vous savez très certainement à quoi sert un disque dur: il stocke toutes les informations que vous enregistrez ou modifiez sur votre ordinateur. Les informaticiens et les férus dans le domaine diront que ce n’est pas totalement vrai, ils auront raison, mais pour une personne qui n’y connait rien en informatique, on s’arrêtera à cet état de fait.

Les disques durs les plus répandus encore à ce jour sont composés de plusieurs disques rotatifs, tous équipés d’un bras avec à son bout une tête de lecture. C’est le principe du tourne disque: la tête de lecture parcours le disque et transforme les informations en données.

Pour ces disques durs, on définit la quantité d’informations qu’il est possible d’enregistrer (l’espace disque), et le nombre de rotation du disque par minute.

  • Plus la quantité d’espace disque est grande, plus la quantité d’information qu’il est possible de stocker sera élevée.
  • Plus le disque tourne vite, plus les informations sont enregistrées et lues rapidement.

 

Avec le temps, ce principe a évolué. Les disques dur sont désormais comme de grosses clés USB: les informations sont enregistrées dans une puce électroniques, et plus sur un disque rotatif.

On parle alors de disque en SSD (Solid State Drive). Ces disques sont également définis par leur espace de stockage. En revanche, plus de disque qui tourne. Ainsi, il n’y avait plus de problème mécanique comme il y aurait pu en avoir avec les anciens modèles de disques.

Pour connecter ces disques, il y a la aussi plusieurs possibilités. En voici les plus répandues

  • La nappe IDE: ancien modèle et qui n’est plus utilisé désormais. Il s’agit d’une nappe plate. 2 périphériques pouvaient y être connectés. Le débit était de 133 Mo /seconde
  • le SCSI: un ancien modèle également abandonné aujourd’hui, autant répandu que l’IDE. Le SCSI a été la première connectique permettant le “hot plug”. Le hot plug est la possibilité de connecter ou déconnecter un périphérique alors que l’ordinateur est toujours allumé. Le SCSI a également été une petite révolution puisqu’il a rendu possible les transferts de données à haute vitesse. Le débit allait jusqu’à 160Mo / seconde, et la dernière génération SCSI (ultra) atteignait un débit jusqu’à 640Mo / seconde. 
  • Le SATA: C’est le modèle actuel pour la majorité des ordinateurs. Une connectique permettant de transférer jusqu’à 6 Go de données par seconde
  • Le SAS: Une évolution du SATA, utilisée généralement pour les serveurs. Le SAS c’est en fait 2 liaisons SATA simultanées (voir la photo du disque dur, plus bas dans l’article) qui permettent un débit allant jusqu’à 12Gb / seconde.

 

 

 

Alors pourquoi je vous parle de ça ? Et bien parce que lors des premiers tests, avec D3r3k, on s’est heurté à quelques problèmes. Le premier, c’est la connectique des disques durs du nouveau Jarvis.
Jusqu’à présent, les ordinateurs de la maison, et les serveurs possèdent tous des disques durs connectés en SATA. Le nouveau Jarvis accueille quand à lui des disques avec des connectiques SAS. Par ailleurs, les disques qu’il accueille sont plus petits que ceux que je possède pour le moment. J’ai actuellement des disques au format 3.5″ et le nouveau serveur accepte uniquement le format 2.5″.

Les disques à connectique SAS ont généralement une valeur de rotation très élevée. Pour vous donner une idée, les disques dur classiques tournent en moyenne entre 5000 et 7000 tours / minute. Les disques SAS montent aisément à 15 000 tours / minute, voire plus.

La raison est tout à fait logique: le disque tourne plus vite, et la connectique est plus rapide. Ainsi, la quantité d’informations lues et écrites à la minute est beaucoup plus élevée. Si la configuration matérielle suit derrière (processeur, carte mère et mémoire), alors la vitesse de traitement de la machine est améliorée.

 

Premiers tests

Pour réaliser les premiers tests, on a utilisé deux disques durs en SAS, qui étaient fournis avec le serveur. Le serveur effectue de nombreuses vérifications de son système avant de démarrer le système d’exploitation. Il y a un temps d’attente. En revanche, lorsqu’il charge le système d’exploitation, l’affichage est… instantané !

Vous connaissez tous cette page de chargement de Windows. Elle apparaît le temps que Windows soit prêt à être utilisé.
Sur le nouveau Jarvis, cette page n’a pas le temps d’apparaître, car le système est prêt immédiatement après le début de son chargement.

Le système installé s’appelle OpenMediaVault. Il s’agit d’une adaptation gratuite d’un Linux Debian.

Nous avons décidé de prendre un disque dur d’une capacité moyenne, sur lequel le système d’exploitation seul sera installé, puis d’ajouter des disques de grande capacité pour y mettre les fichiers multimédia. La première étape: lire un fichier 4K. Le résultat est sans appel !
Alors que le serveur actuel donne une image un peu floue, le nouveau Jarvis pousse loin le détail. C’est encore plus saisissant lorsqu’on regarde le film sur la Xbox, car alors le flux non converti est directement envoyé à la console, qui s’occupe de le travailler. Le vidéo projecteur traite du 1080p, mais déjà la différence est saisissante.

Sur l’image ci-dessous, balayez le curseur central avec votre souris. L’image de gauche est issue de l’ancien serveur, et celle de droite provient du nouveau Jarvis. C’est sans appel. On croirait que les couleurs sont réhaussées, et que les détails sont poussés.

 

Le traitement des fichiers, leur référencement est grandement amélioré. On a importé un peu plus de 50Go de photos. Alors que l’ancien Jarvis a mis 24 heures à les classer, le nouveau a demandé une demi heure. Magique.

 

Cependant, en raison de leurs caractéristiques, les disques durs en SAS, au format 2.5″ sont chers.

Fort heureusement pour moi, les disques à connectique SATA peuvent être connectés sur une broche SAS. Il se trouve que je possède quelques disques d’ordinateurs portables (donc très fins) à connectique SATA. Malgré leur vitesse de rotation moindre (7200 tours / mn), la qualité n’est pas altérée, et le serveur s’en sort tout aussi bien.

 

Pour autant, en connectant le premier disque, nous avons eu une erreur sur la console de contrôle de Jarvis. Le serveur Jarvis n’a pas vraiment vu d’un bon oeil le disque que nous venions de connecter. Il a déclaré une erreur “overheated” sur le disque. En somme, le disque aurait surchauffé par le passé, et cela le rendrait potentiellement instable. On a donc passé le disque en question au ban de test, et en effet…

 

Comme l’affichent les résultats de test, la température maximale admise pour ce disque est de 59°. Or le disque a enregistré une température record de 72°, ce qui explique l’alerte de Jarvis.

La surchauffe n’est pas d’aujourd’hui. Elle date d’une utilisation antérieure. Cela permis de voir qu’un disque en SATA connecté au serveur pouvait tout à fait fonctionner, et que le serveur réalisait des vérifications poussées. C’est encourageant. On a par la suite placé un autre disque SATA et tout a fonctionné nickel.
Jarvis va se voir équipé dans les prochains temps de 3 disques SATA de 1To chacun, ce qui va monter sa capacité totale à 4To (un disque est déjà présent).

Quand on a vu la qualité d’affichage des films 4K, on s’est dit qu’il fallait passer absolument sur ce format uniquement. Aussi, la bibliothèque de film va elle aussi devoir subir une évolution…

 

Au final, les premiers tests sont vraiment très encourageant. Le nouveau Jarvis dispose déjà de tous les outils utilisés par l’ancien. Quand l’espace de stockage le permettra, toutes les données seront migrées, et Jarvis 2.0 sera définitivement arrêté. Les deux cohabitent pour le moment.
Je vous avais parlé de Cérébro, mon serveur de sauvegarde. Il va lui aussi être migré sur une nouvelle machine performante.

Comme son “grand frère” Jarvis, Cérébro sera constitué d’un HP Proliant. Il s’agira du modèle DL165 de 7e génération. Il embarquera un processeur Intel, et sera doté de 16Gb de mémoire. Cela suffira amplement pour les sauvegarde. Il ne dispose que de 4 emplacements pour des disques 3.5″, et voila qui tombe bien, car de ce format là, on en a plein ! Je ne sais pas s’il aura 4, 8, ou 16To d’espace disque, c’est à dimensionner.

Cérébro 2.0 devrait être fonctionnel assez rapidement, probablement sous 2 semaines.

Ces deux serveurs ont été achetés sur internet. Il s’agit de modèles ayant déjà servis, car le prix d’un serveur neuf est exhorbitant, comptez au bas mot 2 000 euros pour un modèle comme Jarvis. En occasion, on a pu se le procurer pour le dixième de ce prix. Surveillez donc les bonnes affaires si vous souhaitez également vous équiper d’un serveur chez vous, et n’hésitez pas à commenter si vous avez des questions!

Amen0thes
Amen0thes
Je suis un passionné d'informatique, mais aussi de sciences, notamment d'astrophysique et d'astronomie. Je réalise des créations numériques de toute sorte (musique, vidéo, photo, photoshop, after effect, créations 3D sous Blender). Quand il fait beau, je sors le drone, je quitte la salle de sport pour courir dehors (même si je déteste courir), et je suis amateur de moto. Et quand il pleut, j'apprend la guitare. Geek ascendant Nerd.

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